Avec le soutien de la Fondation Cole
LE TIGRE DE FLANDRE
Du 10 au 20 décembre 2025
À LA CHAPELLE
3700 Rue Saint-Dominique, Montréal
Dans ce monologue, le « Tigre de Flandre » — le père du comédien, mort depuis longtemps, tente de briser le silence de la mort. Entre les lignes de son récit, c'est toute une vie de violence et de non-dits qui se fait entendre. Ici, pas de dialogue, pas de réconciliation. Juste la voix d'un fantôme qui résonne dans le vide, comme le spectre du père d'Hamlet, condamné à errer et à raconter l'histoire qui a brisé sa lignée.
Comment faire renaître le désir de jouer et d’agir dans notre monde ?
« Au départ, Le Tigre de Flandre devait être une comédie. Je voulais rire de mes peurs, exorciser par l'humour ce trac paralysant qui me saisissait en audition.
En création, une autre voix s'est imposée. Impérieuse. Celle du père, le spectre d'un homme complexe, dur, marqué par une vie de luttes, mort depuis longtemps mais toujours bruyant dans la mémoire de son fils.
J'ai compris que je devais le laisser parler.
Le spectacle a mué. Ce n'est plus l'histoire d'un comédien qui passe des auditions. C'est le monologue post-mortem d'un père qui s'adresse à son fils. Il cherche à comprendre, maladroitement, violemment parfois, la distance qui les a séparés.
Le rire s'est effacé pour laisser place à quelque chose de viscéral, de tragique.
Le Tigre de Flandre n'est pas le spectacle que j'avais prévu d'écrire. C'est le spectacle qui devait être écrit. »

